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mercredi 17 septembre 2014

Les pratiques en matière d'enquêtes criminelles au sein des corps de police du Québec (rapport Bellemare)

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collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs343647

Les policiers ont l’obligation de rédiger des notes exactes, détaillées et exhaustives dès que possible après l’enquête

Wood c. Schaeffer, [2013] 3 RCS 1053, 2013 CSC 71 (CanLII)
[62]                          Les paragraphes 9(1) et 9(3) du règlement obligent lagent témoin et lagent impliqué à rédiger « des notes complètes sur lincident conformément à [leur] obligation ».  Le règlement ne définit pas lobligation de rédiger des notes, pas plus que la Loi, qui fournit une liste non exhaustive des « [fonctions dun] agent de police » à lart. 42 et précise que lagent de police a notamment pour fonctions de préserver la paix, de porter des accusations et de participer à des poursuites et dexercer les fonctions légitimes que le chef de police lui confie.
[63]                          Bien quil soit acquis aux débats que, dans le cadre de ses fonctions, lagent est notamment tenu de prendre des notes au sujet des faits survenus au cours de sa période de service, je constate quaucune des parties ne renvoie à un extrait décisif dun arrêt de la Cour en ce sens. 
[64]                          Des juristes chevronnés se sont toutefois prononcés en faveur de lexistence de cette obligation.  Par exemple, dans le rapport quil a soumis en 1993 au procureur général de lOntario sur le filtrage des accusations, la communication de la preuve et les discussions en vue dun règlement, un comité constitué davocats et de policiers expérimentés dirigés par lhonorable G. A. Martin fait observer :
                    [traduction] . . . lobligation de rédiger des notes soignées en rapport avec une enquête constitue un aspect important de lobligation générale de lenquêteur de veiller à ce que ceux qui commettent des crimes soient tenus responsables.
. . .
                    . . . le policier qui prend des notes inadéquates, en plus de risquer de compromettre le déroulement de la défense, risque également de nuire au déroulement de lenquête ou du procès.  Bref, cest rendre un bien mauvais service tant à laccusé quà la collectivité, qui a le droit de sattendre à ce que les innocents soient acquittés et les coupables dûment condamnés.  [Je souligne.]
(Report of the Attorney Generals Advisory Committee on Charge Screening, Disclosure, and Resolution Discussions (1993) (« Comité Martin »), p. 151 et 153)
[65]                          Lhonorable R. E. Salhany sest aussi penché sur limportance des notes prises par les policiers au cours dune enquête publique menée sur un décès causé par un agent qui nétait pas de service.  Il a expliqué ainsi limportance des notes :
                    [traduction] [La prise de notes] nest pas une tâche fastidieuse à laquelle les policiers doivent sastreindre à contrecœur parce que cest ce quon leur a enseigné à lécole de police.  Elle fait partie intégrante de lenquête et du procès. Elle revêt autant dimportance que lobtention dune déclaration incriminante, la découverte de pièces à conviction ou la recherche de témoins utiles.  Tout enquêteur compétent a le devoir et la responsabilité de rédiger des notes exactes, détaillées et exhaustives dès que possible après quun incident fait lobjet dune enquête.  [Je souligne.]
(Report of the Taman Inquiry (2008), p. 133)
[66]                          Ces conclusions reposent selon moi sur des assises solides.  Limportance que revêtent les notes prises par les policiers aux yeux du système de justice pénale est évidente.  Pour reprendre les propos de M. Martin au sujet des notes bien rédigées :
                    [traduction] Les notes de lenquêteur constituent souvent la toute première source déléments de preuve concernant la perpétration dun crime.  Leur teneur se rapproche possiblement le plus de ce que le témoin a effectivement vu ou vécu.  Comme elles représentent le premier constat dressé, elles sont susceptibles dêtre le compte rendu le plus fidèle.  [p. 152]
[67]                          Compte tenu de ce qui précède, cest sans grande difficulté que je conclus que les policiers ont lobligation de rédiger des notes exactes, détaillées et exhaustives dès que possible après lenquête.  Minspirant des propos formulés par M. Martin, jestime que lobligation de rédiger des notes constitue, à tout le moins, un aspect implicite de lobligation qua tout agent de police de faciliter le dépôt daccusations et le déroulement des poursuites, une obligation qui est dailleurs expressément prévue à lal. 42(1)e) de la Loi.
[68]                          Il ny a évidemment rien de nouveau dans tout cela pour les agents. Dans le cas qui nous occupe, par exemple, la politique de lOPP vient confirmer lexistence de lobligation de prendre des notes, les agents étant tenus à consigner [traduction] « de façon concise et exhaustive les détails de chaque incident » survenu au cours de leur période de service et de « prendre toutes les notes denquête originales [. . .] au cours de lenquête ou dès que possible après celle‑ci » (Ordonnance 2.50 de lOPP, Member Note Taking, dossier de lUES, p. 48‑52).  De façon plus générale, les guides à lintention des policiers soulignent depuis longtemps limportance des notes exactes, détaillées et exhaustives; voir, p. ex., R. E. Salhany, The Police Manual of Arrest, Seizure & Interrogation (7e éd. 1997), p. 270‑278.

L'absence de prise de note par un policier et son impact sur le dossier

R v Davidoff, 2013 ABQB 244 (CanLII)


[22]            Mr. Davidoff argues that police have a duty to take complete, accurate and comprehensive notes during an investigation. Evidence given by a police officer which is not contained in his or her notes may be suspect or given less weight. He cites R. v. Zack, [1999] O.J. No. 5747 (O.C.J.) and R. v. Bailey2005 ABPC 61 (CanLII), 2005 ABPC 61.

[23]            In R. v. Zack, dealing with whether the investigating officer had reasonable and probable grounds to make a breath sample demand, Duncan J. stated at para. 6:

The failure to note these observations is a serious omission and, as I have noted to counsel, it cannot be accepted. If it was ever an acceptable explanation, in this day of full disclosure it cannot be an acceptable explanation for a police officer to say “I did not note it because I would remember it”. It is necessary for the officer to at least somewhere, maybe not necessarily in his notebook, put the significant observations that he made. In my view, the absence of the questioned observations in his notebook lead to the conclusion that those observations were not, in fact, made at the time but are perhaps something that over the course of time the officer has come to believe that he saw. I cannot accept, on the balance of probabilities, that those observations were made.

[24]            Van de Veen P.C.J. held in R. v. Bailey at paras. 42 and 43:

[42]      It is clear from credible legal texts and reports that there is a duty upon officers to take complete, accurate and comprehensive notes. The primary reasons for this is to enable an officer to give accurate testimony in court, given the fact they may be called upon to provide this evidence weeks, months or even years after the incident. Evidence not contained in officers' notes may be suspect or given less weight on the basis of credibility, not Charter breach.

[43]      There is no legal authority that I am aware of which has held incomplete police notes, in themselves, to amount to a Charter breach of the accused's right to make full answer and defence under Section 7 and 11(d). So far some cases have merely held that evidence testified to in court, but not confirmed in some fashion in police notes disclosed prior to trial, is not reliable. Such evidence has therefore been held to be suspect and not proven beyond doubt, with the result there has been insufficient objective evidence in such cases upon which the officer is entitled to rely to constitute the reasonable and probable grounds necessary to make the breath demand. Evidence not found in notes has been found suspect when notes are clearly deficient on key factual issues which an officer would be expected to record.

[25]            I agree with Judge Van de Veen's analysis. The absence of notes, or incompleteness of notes, is a matter that goes to the witness's credibility. It is good police work to take contemporaneous, complete, accurate and comprehensive notes. Such notes are important to the witness's ability to refresh his or her memory, and in some cases the notes may be evidence in themselves where the witness has no independent memory of the events.

[26]            Shortcomings in the notetaking, however, have no automatic consequences. A witness may be believed despite shortcomings in the notes; a witness may be disbelieved despite having comprehensive notes. Notetaking is an aid to credibility but is not determinative one way or the other.

[27]            There is no rule of law that says a police officer's testimony, unsupported by notes, is inadmissible or deemed to be incredible or untrustworthy. Notes, the absence of notes and the quality of notes, are only factors in assessing credibility.

[28]            A police officer owes no duty to an accused person to take notes and the failure to take notes is not a breach of any Charter right, as was held in R. v. Bailey.

[29]            Here, Judge Johnson heard the evidence of both Mr. Davidoff and Cst. Ledig. She did not disbelieve Mr. Davidoff, instead she found that he did not effectively communicate to Cst. Ledig who he was trying to contact and who he had on his cell phone. She simply says of Cst. Ledig:  "Constable Ledig made notes of the encounter. His evidence was not shaken on
cross- examination." (At para. 36).

[30]            After dealing with Mr. Davidoff's argument as to automatic rejection of Cst. Ledig's evidence because of the absence of comprehensive notes, and a breach of duty on the part of Cst. Ledig, I am left with a credibility assessment.


[31]            Credibility assessments are findings of fact, which are within the purview of the trial judge absent palpable and overriding error. Here, the trial judge did not make adverse credibility findings. She held that Mr. Davidoff had not effectively communicated with Cst. Ledig. Cst. Ledig testified as to a clear memory of who he believed Mr. Davidoff was referring to. Her characterization of their verbal exchange is supported by the evidence, and I do not see that it has been affected by any error, let alone a palpable and overriding one.

samedi 5 septembre 2009

Agression sexuelle

Si vous devez intervenir dans un cas d'agression sexuelle, inspirez-vous des lignes de conduite ayant trait aux points énumérées ci-après.
Premier ou première sur les lieux
Examen médical
Suivi

Premier ou première sur les lieux (Agression sexuelle)

1. Traitez la victime avec courtoisie.
2. Établissez un périmètre sûr.
3. Assurez la continuité de possession des éléments de preuve:
* la victime devrait éviter de se laver
4. Interrogez la victime.
* De préférence, demander à un policier ou une policière du même sexe que la victime de procéder à l'interrogation.
* Consignez les détails de l'agression.
* Consignez la description du suspect.
* Consignez l'état physique et émotif de la victime.
* Envisagez de recueillir des éléments de preuve sur les lieux, par exemple fibres, literie et tissus.

Examen médical (Agression sexuelle)

Si l'agression sexuelle a été commise peu avant votre intervention, accompagnez la victime à l'hôpital ou à un centre d'aide aux victimes d'agression sexuelle où elle subira un examen médical aux fins de l'obtention d'éléments de preuve.

1. Aucun examen ne peut avoir lieu sans le consentement de la victime.
2. Demandez à la victime:
* d'apporter des vêtements de rechange
* d'attendre que l'examen soit terminé avant de se laver ou de changer ses vêtements
3. La victime peut se faire accompagner d'une personne capable de la réconforter.
4. Cette personne:
* pourrait être invitée à quitter les lieux
* ne doit pas s'ingérer dans l'enquête
* pourrait être appelée à témoigner devant les tribunaux
* devrait prendre des notes sur ce qu'elle constate et entend
5. L'examen doit être effectué par un médecin compétent.
6. Décrire l'état physique et émotif de la victime.
7. Assurez la continuité de la possession des éléments de preuve.

Suivi (Agression sexuelle)

1. Prenez les mesures nécessaires pour aider la victime à quitter l'hôpital.
2. Dirigez la victime vers des services communautaires de soutien.
3. Toute activité de suivi ultérieure devrait être effectuée par le même policier ou la même policière.

Tiré de:
Code de pratiques policières:
Un guide à l'intention des policiers ou policières de première ligne
L'Association canadienne des chefs de police
http://www.rcmp-learning.org/copp/frcopp/v_sexuel.htm

lundi 20 juillet 2009

Interrogation d'un suspect

La compétence en matière d'interrogation d'un suspect s'acquiert avec la formation et l'expérience. Les lignes de conduites énumérées ci-après évoquent diverses façons d'aborder cet exercice.

Préparation à l'interrogation
L'interrogation proprement dite

Préparation à l'interrogation (Interrogation d'un suspect)

1. Sélectionnez le meilleur interrogateur pour débuter.
2. Renseignez-vous sur les contraintes en matière d'admissibilité de la preuve.
3. Faites le point sur les faits connus.
4. Recueillez tous les renseignements personnels possibles concernant le sujet.
5. Établissez ce que vous voulez apprendre de la part du sujet.
6. Planifiez votre démarche.
7. Planifiez vos questions.
8. Aménagez un lieu privé pour l'interrogatoire.
9. Demandez la présence d'un second policier ou une seconde policière.

L'interrogation proprement dite (Interrogation d'un suspect)

1. Réfléchissez à votre place et à celle du sujet dans la salle.
2. Consignez avec précision le déroulement de l'interrogatoire.
* Envisagez l'emploi d'un magnétoscope ou d'un magnéHaut de la pagehone.
3. Ne proférez ni menaces, ni injures.
4. Manifestez de l'empathie.
5. Posez des questions ouvertes et évitez de poser des questions orientées.
6. Observez le suspect attentivement.
* Observez son comportement non verbal.
* Observez tout signe d'effort pour masquer un sentiment de culpabilité.
7. En cas de motifs raisonnables et probables:
* procédez à l'arrestation du suspect
* précisez le délit commis
* informez le suspect de ses droits et donnez-lui les avertissements d'usage

Tiré de:
Code de pratiques policières:
Un guide à l'intention des policiers ou policières de première ligne
L'Association canadienne des chefs de police
http://www.rcmp-learning.org/copp/frcopp/i_suspec.htm

samedi 31 janvier 2009

Homicide

L'Association canadienne des chefs de police a émis un guide à l'intention des policiers de première ligne suggérant la façon d'exercer leur fonction de façon diligente et compétente.

Je vous reproduis ci-dessous le contenu dudit code de pratique policière au sujet de la procédure à suivre dans les cas d'homicide

Lorsque vous intervenez dans une situation d'homicide, inspirez-vous des lignes de conduites s'appliquant aux points énumérés ci-après.
Premier ou première sur les lieux
Enquête initiale
Intervention policière
Prise de notes

Premier ou première sur les lieux (Homicide)

Dans les services de police où des unités spécialisées interviennent rapidement en cas d'homicide, le premier policier ou la première policière qui arrive sur les lieux en assure l'intégrité jusqu'à l'arrivée des unités spécialisées.

Dans les cas où les unités spécialisées ne sont pas disponibles ou si l'on prévoit qu'elles ne pourront intervenir rapidement, le premier policier ou la première policière sur les lieux peut amorcer l'enquête d'homicide. Le cas échéant, il y a lieu d'observer les lignes de conduite énumérées ci-après.

1. Considérez tous les cas de décès comme des cas d'homicide.
2. Pensez sécurité avant tout. Vérifiez s'il se trouve toujours un suspect dangereux sur les lieux.
3. Demandez de l'aide, au besoin, pour réagir à la présence d'un suspect dangereux.
4. Prenez les mesures nécessaires pour assurer l'intégrité des lieux.
5. Établissez ce qui s'est passé.
6. Prenez les mesures nécessaires pour empêcher la perte ou la destruction d'indices ou de pièces à conviction.
7. Prenez des notes exhaustives.


Enquête initiale (Homicide)

Habituellement, l'enquête d'homicide sera confiée à une unité spécialisée. Si aucune unité n'est disponible, le premier policier ou la première policière qui arrive sur les lieux doit s'employer à établir ce qui s'est passé. Si vous êtes ce policier ou cette policière:

1. Établissez qui a découvert le cadavre, quand et comment.
2. Établissez l'identité de tout suspect potentiel.
3. Vérifiez s'il se trouve toujours un suspect dangereux sur les lieux.
4. Établissez l'identité de la victime.
5. Établissez si l'on a déplacé le cadavre.
6. Établissez si la victime aurait fait allusion à l'homicide.
7. Vérifiez si le suspect aurait fait allusion à l'homicide.

Voir aussi Interrogation d'un témoin ou d'une victime


Intervention policière (Homicide)

1. Prenez les mesures nécessaires pour assurer l'intégrité des lieux.
2. Assurez la possession continue du cadavre et des indices ou pièces à conviction.
3. Fouillez les lieux pour y déceler:
* des indices ou pièces à conviction
* des victimes additionnelles
* des suspects
4. Envisagez de monter des barrages routiers pour trouver un suspect.
5. Arrêtez le suspect si vous avez des motifs raisonnables et probables à cette fin.
6. Si vous arrêtez un suspect, informez-le de ses droits.
7. Prenez des photos, des images vidéo et/ou des notes pour décrire les lieux.
8. Informez les plus proches parents de la victime.

Voir aussi Scène du délit

Voir aussi Arrestation sans mandat

Voir aussi Mort subite

Voir aussi Avis de décès


Prise de notes (Homicide)

Consignez les renseignements suivants au sujet de l'homicide:

1. Affectation à la scène du délit:
* l'heure et l'origine de l'appel
* la date et l'heure de votre arrivée sur les lieux
2. Les scènes du délit:
* l'endroit
* les personnes présentes à votre arrivée
* les mesures en place pour assurer l'intégrité des lieux
* les conditions du temps et la température
* les bruits et les odeurs
* l'éclairage
* les portes et fenêtres, fermées ou ouvertes
* les rideaux, fermés ou ouverts
3. Le cadavre:
* qui a découvert le cadavre, quand et comment
* la description du cadavre
* l'emplacement et la position du cadavre
* l'emplacement de toute décoloration sur le cadavre
* les mesures de continuité de possession du cadavre
4. Interrogations et déclarations.
5. Intervention policière:
* mesures pour assurer l'intégrité des lieux, arrivée et départ de personnes
* la fouille des lieux
* la continuité de possession du cadavre et des indices ou pièces à conviction
* les mesures prises pour appréhender le suspect
* informer les plus proches parents

Voir aussi Prise de notes

Source de cet texte:
http://www.rcmp-learning.org/copp/frcopp/d_homici.htm

samedi 17 janvier 2009

Violence familiale

L'Association canadienne des chefs de police a émis un guide à l'intention des policiers de première ligne suggérant la façon d'exercer leur fonction de façon diligente et compétente.

Je vous reproduis ci-dessous le contenu dudit code de pratique policière au sujet de la procédure à suivre dans les cas de violence familiale

Si vous devez intervenir dans un cas de violence familiale, inspirez-vous des lignes de conduite ayant trait aux points énumérées ci-après.

Premier ou première sur les lieux
Prise des déclarations
Collecte les éléments de preuve
Savoir quand inculper quelqu'un
Sécurité des victimes

Premier ou première sur les lieux (Violence familiale)
1. Pensez sécurité avant tout. Deux policiers ou policières doivent intervenir.
2. Si vous observez des armes à feu ou d'autres armes:
* saisissez-les
* ne fouillez pas les lieux sans mandat de perquisition
3. Arrêtez le suspect sur-le-champ si vous êtes témoin d'une agression.
4. Séparez le suspect et la victime.
5. Assurez la sécurité des enfants et des autres personnes présentes.
6. Administrez les premiers soins et demandez de l'aide pour assurer le traitement des blessures graves.


Prise des déclarations (Violence familiale)
1. Trouver un interprète, au besoin, lequel n'est pas un membre de la famille.
2. Interroger la victime, le suspect et les témoins dans des lieux différents.
* Consignez leurs déclarations respectives.
* Décrivez toutes les blessures.
* Décrivez les armes utilisées ou présentes.
* Consignez les renseignements disponibles sur les suspects.
* Consignez tout signe de consommation de drogues ou d'alcool.
* Consignez le nom des enfants présents.
3. Interrogez la victime pour déterminer:
* si sa vie était en danger
* quels armes à feu ou autres armes se trouvent dans le logement ou l'habitation
* si le suspect a accès à des armes à feu ou à d'autres armes
* tout antécédent d'agression
* si la victime a signalé les agressions antérieures à la police

Voir aussi Prise de notes

Voir aussi Interrogation d'un témoin ou d'une victime

Voir aussi Interrogation d'un suspect


Collecte des éléments de preuve (Violence familiale)
1. Recueillez les éléments de preuve, décrivez-les et assurez-en la possession continue.
2. Prenez des photos des blessures.
3. Un policier ou une policière du même sexe que la victime devrait photographier les blessures cachées par les vêtements.
4. Photographiez les ecchymoses de nouveau après 48 heures.
5. Photographiez les lieux.


Savoir quand inculper quelqu'un (Violence familiale)

1. N'oubliez pas que vous êtes tenu de porter des accusations en présence de motifs raisonnables et probables.
2. Consultez le procureur de la Couronne si vous avez des doutes sur l'accusation qu'il faut préciser.
3. En effectuant l'analyse des motifs, ne vous laissez pas influencer par:
* l'état matrimonial des parties en cause
* les antécédents d'appels antérieurs à la police
* la faible possibilité que la victime se présente en cour
* la faible possibilité d'une condamnation
* les assurances formulées par les deux parties que les choses changeront
* votre souci que la victime « paiera » à la suite de l'accusation portée
* des questions raciales, ethnique ou socioéconomiques, ou par l'occupation de la victime ou du suspect
4. Expliquez aux deux parties que vous devez porter une accusation si vous disposez de motifs valables.
5. Expliquez aux parties que seul le procureur de la Couronne peut retirer l'accusation.
6. Envisagez de détenir le suspect aux fins d'une enquête de cautionnement.


Sécurité des victimes (Violence familiale)
La sécurité des victimes est une priorité.

1. Restez sur les lieux jusqu'à ce que vous soyez satisfait qu'il n'y a plus de danger.
2. Pensez à:
* transporter la victime dans un abri ou lieu sûr
* demander l'aide de services communautaires de soutien
3. Informez la victime de la procédure consécutive à l'arrestation:
* enquête de cautionnement dans les 24 heures
* le suspect pourrait être remis en liberté moyennant cautionnement
* les tribunaux interdissent souvent au suspect d'entrer en contact avec la victime
4. Suggérez à la victime de remplir une Déclaration sur les répercussions sur la victime.
5. Informez la victime si le suspect obtient un cautionnement ou est remis en liberté.

Voir aussi Premier ou première sur les lieux

Voir aussi Scène du délit

Source de ce texte:
Code de pratiques policières:
Un guide à l'intention des policiers ou policières de première ligne
L'Association canadienne des chefs de police
http://www.rcmp-learning.org/copp/frcopp/v_famili.htm

vendredi 16 janvier 2009

Facultés affaiblies/ivressomètre excédant 08

L'Association canadienne des chefs de police a émis un guide à l'intention des policiers de première ligne suggérant la façon d'exercer leur fonction de façon diligente et compétente.

Je vous reproduis ci-dessous le contenu dudit code de pratique policière au sujet de la conduite en état de facultés affaiblies / capacité affaiblie

Si vous devez intervenir auprès d'un chauffeur dont les facultés sont affaiblies, inspirez-vous des lignes de conduite ayant trait aux points énumérés ci-après.

Facultés affaiblies ou lecture d'ivressomètre excédant 08
Prise de notes le long de la voie de stationnement
Au centre d'épreuves respiratoires
Demande d'un échantillon de sang

Facultés affaiblies ou lecture d'ivressomètre excédant 08
1. Arrêtez le chauffeur ou la personne responsable du véhicule s'il existe, à votre avis, des motifs raisonnables et probables à cette fin.
* Exemple: vous observez un véhicule dont le déplacement est irrégulier et imprévisible; le chauffeur manifeste des troubles d'élocution et il sent l'alcool.
2. N'utilisez pas l'ivressomètre si vous avez des motifs raisonnables et probables d'arrêter le chauffeur ou la personne en question.
3. En l'absence de motifs raisonnables et probables, demandez au chauffeur ou à la personne responsable du véhicule de se soumettre à une analyse d'haleine dans les circonstances suivantes:
* Le chauffeur ou la personne responsable du véhicule sent l'alcool.
* Le chauffeur ou la personne responsable du véhicule admet avoir consommé de l'alcool.
4. Attendez 15 minutes (pour éliminer l'alcool présent dans la bouche) avant de procéder à l'épreuve respiratoire si le chauffeur était en train de consommer de l'alcool.
5. Attendez 2 minutes avant de procéder à l'épreuve respiratoire si le chauffeur était en train de fumer.


Prise de notes le long de la voie de stationnement (Facultés affaiblies/lecture d'ivressomètre excédant 08)
1. Consignez les renseignements suivants concernant la contravention:
* l'heure, la date et l'endroit de la contravention ou de l'accident
* la marque et l'immatriculation du véhicule
* la nature de la boisson alcoolisée, si celle-ci est connue
2. Consignez les renseignements suivants concernant l'épreuve respiratoire administrée:
* l'heure de la demande d'épreuve
* le résultat de l'épreuve
* l'ivressomètre utilisé: marque, modèle et numéro de série
3. Consignez les renseignements suivants concernant l'arrestation:
* l'heure de l'arrestation
* l'heure à laquelle vous avez informé le chauffeur de ses droits
* la compréhension ou la non-compréhension de la part du chauffeur à la lecture de ses droits
4. Consignez les renseignements suivants concernant le véhicule du chauffeur:
* le nom de la compagnie de remorquage, ou
* le nom du passager qui a accepté de conduire le véhicule, ou
* le fait que le véhicule a été laissé sur les lieux, le cas échéant
5. Consignez les renseignements suivants concernant le transport du chauffeur au centre d'épreuves respiratoires:
* l'heure
* le centre d'épreuves respiratoires auquel le chauffeur a été conduit
* si le centre en question n'est pas le plus proche, justifiez-en le choix


Au centre d'épreuves respiratoires (Facultés affaiblies/lecture d'ivressomètre excédant 08)
Consignez les détails et l'heure des activités énumérées ci-après:

1. Arrivée au centre d'épreuves respiratoires.
2. Contact avec l'avocat de service, à moins d'un refus du chauffeur.
* Consignez le nom de l'avocat de service.
3. Remise du chauffeur au technicien, à moins que le chauffeur ne refuse de se soumettre à l'épreuve.
* Consignez le nom du technicien éthylométriste et son numéro d'insigne.
4. Les deux résultats de l'épreuve à laquelle le chauffeur s'est soumis:
* «La première/seconde épreuve, effectuée à (heure), a donné une lecture de ( ) mg d'alcool par 100 ml de sang.»
5. Consignez le refus du chauffeur de se soumettre à l'épreuve:
* «Le chauffeur a refusé de fournir des échantillons d'haleine adéquats à (heure).»
* «Les conséquences de son refus lui ont été expliquées à (heure).»
6. Prise des empreintes digitales du chauffeur si les résultats de l'épreuve respiratoire excèdent 08 ou si le chauffeur refuse de se soumettre à l'épreuve.
* Consignez: «Les empreintes digitales du chauffeur ont été prises à (heure). »
7. Planification d'une seconde visite aux fins de la prise d'empreintes digitales si le chauffeur est incapable de coopérer à cette fin.
* Consignez: «Le chauffeur a été remis en liberté et doit revenir le (date), à (heure) pour la prise d'empreintes digitales. »
8. Le fait de remplir et signifier les certificats et formulaires pertinents.
9. Modalités de remise en liberté du chauffeur: promesse de comparaître, ou sans conditions.


Demande d'un échantillon de sang (Facultés affaiblies/lecture d'ivressomètre excédant 08)
Si le chauffeur est incapable de fournir un échantillon d'haleine, vous pouvez lui demander de fournir un échantillon de sang.

1. Vous devez avoir des motifs raisonnables et probables que l'analyse donnera une lecture supérieure à 08.
2. Il serait peu pratique d'administrer l'épreuve respiratoire en raison de l'état physique du chauffeur.
3. Consignez les conditions du prélèvement de l'échantillon de sang et les motifs de celui-ci.

Source de ce texte:
Code de pratiques policières:
Un guide à l'intention des policiers ou policières de première ligne
L'Association canadienne des chefs de police
http://www.rcmp-learning.org/copp/frcopp/r_08.htm

vendredi 9 janvier 2009

Arrestation sans mandat

L'Association canadienne des chefs de police a émis un guide à l'intention des policiers de première ligne suggérant la façon d'exercer leur fonction de façon diligente et compétente.

Je vous reproduis ci-dessous le contenu dudit code de pratique policière au sujet de l' arrestation sans mandat


Lors de l'arrestation d'un suspect sans mandat, inspirez-vous des lignes de conduite ayant trait aux points énumérés ci-après.

Arrestation d'un suspect
Traitement d'un suspect
Suspect au poste de police


Arrestation d'un suspect (Arrestation sans mandat)
1. Il faut avoir des motifs raisonnables et probables avant d'arrêter un suspect.
2. S'il y a des motifs raisonnables et probables:
* arrêtez le suspect
* informez-le du délit
* informez-le de ses droits et donnez-lui les avertissements d'usage
3. Fouillez le suspect lors de son arrestation et recueillez:
* les armes en sa possession
* toute autre pièce à conviction
* tout outil pouvant l'aider à s'évader
4. Passez-lui les menottes au besoin.
5. Consignez tous les propos tenus par le suspect.
6. Consignez:
* les blessures et tâches de sang sur la personne du suspect
* son état mental, son comportement et son degré de sobriété
* son apparence
* ses vêtements et leur état
7. Traitez le suspect en tant que jeune contrevenant s'il est âgé de moins de 18 ans.

Voir aussi Prise de notes


Traitement d'un suspect (Arrestation sans mandat)

1. Ne laissez jamais un suspect sans supervision.
2. Isolez les suspects les uns des autres et des témoins.
3. Limitez au maximum le nombre de policiers ou policières qui interviennent auprès d'un suspect.
4. Tenez le suspect à distance de la scène du délit une fois que vous l'en avez éloigné.
5. Demandez que l'on prodigue immédiatement des soins médicaux au suspect si celui-ci est blessé.
6. Envisagez de procéder à une analyse d'haleine; le suspect doit y consentir.
7. Envisagez de procéder à une analyse des résidus de poudre.


Suspect au poste de police (Arrestation sans mandat)
1. Retirez les vêtements du suspect, s'il y a lieu de le faire.
2. Offrez des vêtements de rechange au suspect.
3. Respectez le droit du suspect:
* de consulter un avocat
* de ne rien dire
4. Ne persistez pas à questionner un suspect qui s'est prévalu de ces droits.
5. Gardez le suspect à vue si vous craignez qu'il se suicide.

Source de ce texte :
Code de pratiques policières:
Un guide à l'intention des policiers ou policières de première ligne
L'Association canadienne des chefs de police
http://www.rcmp-learning.org/copp/frcopp/c_arrest.htm

Le dédommagement à la victime doit toujours être envisagé lors de la détermination de la peine

Le juge a une discrétion afin de permettre l'usage de questions suggestives lors de l'interrogatoire en chef

R. v. Muise, 2013 NSCA 81 Lien vers la décision [ 23 ]                                               The law on the use of leading questions...